C'est le mois de faire les semis: salsifis mammouth

AMENAGEMENT DE NOS TERRES

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Constats et intentions

Depuis le début de l'association Resincon et la réflexion sur la recherche et l'exploitation de terres cultivables dans le but unique de développer un modèle d'autonomie alimentaire pour les villes et villages participants en associant une population, un territoire et une production, le soucis d'oeuvrer de façon respective pour les sols nous a paru un principe incontournable.

Les premières terres qui nous furent attribuées allaient toutefois nous contraindre à pousser nos efforts au delà de nos premières énergies et intentions.

Dès la première année de l'existence de l'association Resincon dans le village qui l'a vu naître et se développer, les habitants ont montré un intérêt pour une utilisation de parcelles proches pour une exploitation maraîchère. Nous avons également pu noter, et ce fut une surprise, que l'intérêt semblait croître avec l'age des habitants. La plupart des intérêts et supports manifestés nous ont été apportés par des habitants ayant une histoire forte avec le village et un ancrage en lien avec l'activité agricole exercée par leurs ascendants.

Ce sont ces mêmes personnes, qui, aujourd'hui, disposant de parcelles de tailles diverses et souvent morcellées, nous ont fait confiance en nous donnant accès à notre rêve d'autonomie.

Constat fut également rapidement fait que ces parcelles nous projetaient dans une histoire agricole souvent interrompue depuis des décennies, laissant les parcelles libres de développer une végétation native.

Prise en main

Les premières parcelles auxquelles nous avons eu accès étaient couvertes de bois développés. La densité de bois de chauffage pouvait varier de 150 à 250 m3 par hectare et l'effort pour nettoyer ces terres proportonnel. Les essences, non plantées, variaient grandement en incluant des tilleuls, des chênes, des frênes, d'innombrables et impressionnants buis pour la grande majorité.

Ce comptage s'accompagnait rapidement de volumes importants de déchets générés par ces coupes de bois, déchets relatifs comme nous le verront plus tard. Chaque arbre créant un volume moyen estimé de 2 m3 de branches au moment de l'abattage de l'arbre. Ce volume décroissant rapidement avec l'entassement et l'écrasement des branches empilées. Un délai d'une année révéle une diminution drastique de ce volume selon le même principe de l'écrasement mécanique créé par des empilements successifs.

Non seulement les branches demandaient un effort considérable, pour les bouger d'un lieu à un autre lieu, ou, les ramener toutes vers un seul et même emplacement, elles demandaient une gestion rigoureuse pour laisser des terres dégagées pour une utilisation maraîchère.

Parallèlement à cette gestion quotidienne nous commençions à regarder les différentes méthodes utilisées pour une gestion des sols efficace et amicale. Permaculture devenait le mot clé de cette première année d'efforts jusqu'à ce que s'impose à nous la somme de ressources dont nous disposions... Justement les branches.

Dèjà la permaculture utilisait le bois, à divers degrés de décomposition, en les enterrant ou sous forme de structure première de buttes. Certaines techniques rencontrées nécessitant le décaissage de mètres cubes de terres afin d'enterrer des troncs presque entiers. Deux choses se sont imposées alors à nous, l'énorme gachis ainsi créé en relation avec la possibilité d'utiliser ces arbres comme bois de chauffage, et, peut-être surtout, l'immense effort physique ou mécanique nécessaire à l'ensevelissement de rondins de bois. Ce n'était pas la direction que nous souhaitions prendre, ni acheminer des bulldozers sur nos parcelles, par ailleurs encombrées de souches, ni priver les habitants de ce village de la première production que pouvait offrir ces terres, du bois de chauffage, assuré local.

Branches, bois, sols, amender..... tels furent les mots qui tournoyaient sans discontinuer lors de ce premier été 2018, été terriblement sec, pendant lequel nous tentions de sauver nos carottes en véhiculant des tonnes d'eau..... sans succès. Parallèlement à nos recherches nous pouvions poser nos premières observations de la nature de nos parcelles.

Les premières parcelles étaient principalement constituées de glaise qui craquait dès les premières chaleurs, ces mêmes parcelles étaient aussi le terrain de jeu de nombreuses espèces parmi lesquelles des lièvres, des sangliers et les terribles blaireaux.

Parmi les 800 plants de pommes de terre 676 furent un jour trouvés déterrés, pas mangés, juste déterrés et posés sans soins sur le côté des rangs labourés censés les accueillir. Après les premiers émois, notre enquête auprès des chasseurs locaux nous révéla qu'il ne pouvait s'agir que de gourmands blaireaux, plus intéressés par une terre ameublie, pour leur chasse quotidienne de verres de terre, que par les jeunes plants de pommes de terre.

Un détail nous sembla toutefois d'une valeur importante, le longs de certains rangs, des branches et bouts de bois avaient été laissés pour signifier le rang au moment de la plantation, et ces rangs furent les seuls épargnés par nos gourmands visiteurs.

Cette découverte nous inspira une idée que nous developeront sur tous les terrains aménagés par Resincon, utiliser les branches pour couvrir nos terres, d'abord pour protéger nos terres d'un soleil trop cuisant, mais également pour protéger nos rangs des visiteurs autochtones tout en amendant durablement nos terres.

Ci-dessous un visuel de la technique ici évoqué

coupe latérale méthode d'amendement permanent des sols de Laurent Dreveton est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution 4.0 International

L'équipe Resincon, le 11 février 2019

Licence Creative Commons
"méthode d'amendement permanent des sols" de Laurent Dreveton est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution 4.0 International.
Fondé(e) sur une œuvre à http://www.resincon.org/index.php?f=amenagement&sub=1.

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